L'alcool n'est pas un remède... c'est une solution ! de Luca TAHTIEAZYM
Auteur : Luca TAHTIEAZYM
Editions : Auto-édition
Pages : 250
Prix : 2,99 € / 12,90 €
Parution : 27/06/2016
Quatrième de couverture
« Que puis-je pour vous, Bagatelle ?
– Docteur, c’est horrible…
– Vous avez des gaz ?
– Hein ? Euh… Non... Docteur, mon cœur ne bat plus !
– Quoi ? C’est pas bon, ça…
– Pauvre de moi ! Que pouvez-vous faire, docteur ?
– Mais Bagatelle, la médecine ne peut rien pour vous. Ce qu’il vous faut, c’est du sel.
– Du sel ? Pour le cœur ?
– Oui, du sel ! Du piment ! Du désir ! Le goût du bonheur, quoi ! Retrouver l’envie de vivre ! »
Et ce bon Bagatelle qui se lance dans sa quête éperdue du bonheur.
L’argent, la gloire, l’amour. Sur son chemin de croix, dessinant sa ronde silhouette dans les volutes de fumée de ses Gitane, entre vapeurs d’alcool, parties fines avec réduction de prix et philosophie de comptoir, voguant sur le kitch et le faste des années 80, le malade errera en quête de ce qui pourrait à nouveau faire battre son cœur…
Si tu aimes le sexe un peu tarifé mais pas trop, si tu adores botter le cul des pigeons, si parfois tu te dis « c’était mieux avant » juste avant de te rendre compte que ça fait un peu vieux con, si tu peux dire les mots « whisky », « pinard » et « demi » à haute voix sans avoir honte, si tu sais que Ferreri était un joueur de football et non une marque de bagnole, si tu as déjà vu de la vraie fumée sortir d’une vraie cigarette, si tu considères que ABBA est autre chose qu’une méthode d’alphabétisation, alors « L’alcool n’est pas {titre trop long, bordel !} » est pour toi.
Et si ce n’est pas le cas, alors ce chef d’œuvre est également pour toi car tu te marreras un bon coup et que franchement, par les temps qui courent, hein ?...
Allez lecteur, entre dans la danse avec Bagatelle, suis ses pérégrinations éthyliques et fais battre ton cœur avec le sien.
Mon avis
Pour commencer, je remercie Luca Tahtieazym pour cette lecture.
C’est le titre et les faux commentaires qui m’ont attirée. J’aime l’humour dans les livres d’une manière générale, mais, de temps en temps, j’aime l’humour « potache » ou « absurde ». Ce livre entre plutôt dans cette dernière catégorie…
Bagatelle va voir son médecin car il a un gros problème : son coeur ne bat plus. Pour y remédier il se lance à la quête du bonheur. Que faut-il pour être heureux ? Argent ? Gloire ? Amour ?
L’auteur nous ramène en 1982 : ABBA, la Renault 12 sont au top et Platini se prépare pour la coupe du monde. Bagatelle a une petite quarantaine d’année, il est ventripotent et lève le coude plus souvent qu’à son tour. Il n’a pas inventé le fil à couper le beurre. Sa vie se limite au café des sports, son travail sans intérêt, sa Renault 12, ABBA et les péripatéticiennes. Il est accompagné de trois amis : Georges, Robert et Régis. Les deux premiers son encore plus pochtrons que lui, par contre Régis est un personnage intéressant…
C’est un récit drôle, loufoque et complètement tiré par les cheveux. Bagatelle est tellement débile que parfois il en devient lourd. Mais, il y a néanmoins quelques leçons à tirer de ce récit. Et une certaine philosophie. Au fil de son périple, Bagatelle va faire des rencontres, souvent assez hallucinantes, qui vont le faire réfléchir et avancer.
La plume de l’auteur est déroutante, il passe du très soutenu au très familier en quelques secondes. Bagatelle est inculte, sa référence pour tout c’est France Football. C’est flagrant dans les dialogues, mais en tant que narrateur c’est différent.
« – Quoi ? Mais lorsque nous avons réceptionné votre précieux manuscrit, il n’y avait aucun numéro de téléphone pour vous joindre. Seulement une adresse. J’ai lu quelques pages et je vous ai écrit derechef !
– Que vous ayez écrit cette lettre ou que ce soit votre chef qui en soit l’auteur, moi je m’en badigeonne l’oignon avec du beurre sans sel ! Les autres ont été plus réactifs que vous, et j’étais à deux doigts de signer avec l’un de vos concurrents quand vous vous êtes enfin décidé à me faire signe. C’est vous qui êtes responsable, pas moi. Quant à la difficulté pour me joindre, sachez que je n’ai pas le téléphone. Je suis un artiste, môa ! Je me concentre sur mes écrits, môa ! Je suis un as des mots et de la tripographie, môa !
– La quoi ?
– La tripographie.
– La typographie ?
– Combien ?
– Quoi ?
– Ce n’est pas assez. »
La fin était assez logique, mais j’ai beaucoup aimé. C’est exactement ce qu’il fallait pour conclure cette quête.
Ccl : Un récit humoristique, loufoque mais néanmoins porteur d’un message, voire même d’une philosophie. Dans tous les cas, avec ce livre, vous passerez un moment de franche rigolade et ça ne se refuse jamais.
Un 3,5/5 sur l'échelle Goodreads
Lu du 26/06 au 28/06