La fille du marchand de saphirs de Dinah JEFFERIES
Auteur : Dinah JEFFERIES
Editions : Hauteville
Pages : 475
Prix : 8,20 €
Parution : 08/07/2020
Quatrième de couverture
« Dès leur arrivée, l'âpre solitude de la plantation exerça sur Louisa tout son attrait. A mi-coteau se trouvait une vieille demeure coloniale posée au milieu d'une petite pelouse entourée d'arbres. Des orchidées, qui regorgeaient de papillons, embellissait le jardin. Voici un endroit où il est facile de se perdre, songea-t-elle. »
Ceylan, 1935. Louisa Reeve, fille d’un riche négociant en pierres précieuses, est mariée d’Elliot, un homme d’affaires intrépide qui passe beaucoup trop de temps à Cinnamon Hills, une plantation de cannelle. A la suite d'un étrange accident de voiture, Elliot décède et Louisa se retrouve veuve. Elle cherche alors à percer le mystère des nombreuses absences de son défunt mari. Se rendant à la plantation, elle rencontre Leo, l'énigmatique propriétaire des lieux, pour qui elle éprouve une attirance inexplicable. Lorsque la trahison d'Elliot éclate au grand jour, Louisa se sent plus seule que jamais et se tourne vers Leo.
Mon avis
La plume de Dinah Jefferies a encore une fois réussi à me transporter pour un nouveau voyage à Ceylan.
Ayant beaucoup apprécié La mariée de Ceylan, j’ai été ravie de pouvoir retrouver l’univers et la plume de l’autrice.
Ce roman se déroule en 1935, soit 10 ans après l’histoire de Gwen que l’on retrouve ici avec plaisir. Elle est une véritable amie et un grand soutien pour Louisa.
Louisa a toujours vécu à Ceylan. C’est une fille du pays, elle est très bien intégrée. Elle est la fille d’un riche négociant en pierres précieuses et l’épouse, depuis 12 ans, d’Elliot, un homme d’affaires très secret. Il s’absente très régulièrement, notamment pour aider dans une plantation de cannelle dans laquelle il vient d’investir.
Louisa aime profondément son époux et a tendance à se laisser charmer facilement par ce dernier, même si elle se méfie parfois. Eliott est un joueur et elle a déjà dû éponger certaines de ses dettes. Mais elle a aussi ses propres démons à surmonter suite à la perte d’un enfant et deux fausses couches.
L’autrice nous laisse découvrir le couple avant d’en venir au fait principal de l’histoire comme indiqué dans la présentation.
Le jour de leur anniversaire de mariage, Elliot décède dans un accident de voiture. Louisa voit alors son monde s’écrouler avec la perte de son mari, mais ce qu’elle va découvrir par la suite se révèlera encore plus difficile.
Même si elle se méfiait du coté joueur de son époux, Louisa avait confiance en lui et l’aimait profondément. Et elle pensait sincèrement que les sentiments étaient réciproques. Ce qui rend d’autant plus douloureux toutes les choses qu’elle découvre suite à son décès. Le deuil laisse place à la colère. Une colère qui va lui permettre d’avancer. Elle peut également compter sur le soutien de son père, de sa belle-sœur, Margo, mais aussi de Leo.
Leo est le gérant de la plantation de cannelle où Elliot passait tant de temps. C’est un homme simple, solitaire, peu prolixe, plein de charme et travailleur. Un homme bon et gentil qui pourtant révélera à Louisa le secret le plus douloureux d’Elliot.
Je me suis laissée emporter par cette histoire. J’ai eu beaucoup d’empathie pour Louisa qui a déjà subit de nombreuses épreuves et pertes et qui doit maintenant faire face à des vérités difficile à avaler. C’est très prenant. Je me suis beaucoup attachée à Louisa. C’est une femme profondément gentille, généreuse et résiliente. Elle le prouvera à de nombreuses reprises au fil de l’histoire. Je ne pense pas que j’aurais eu la même ouverture d’esprit qu’elle dans certaines situations.
Je précise que je n’ai pas lu le quatrième de couverture avant de commencer ma lecture, néanmoins, dès les premières pages, je n’ai pas apprécié Elliot. Même à travers les yeux d’une femme aimante, l’autrice arrive à nous faire percevoir sa nature fourbe.
Une réflexion que je me suis faite souvent lors de cette lecture : il devrait y avoir une règle tacite comme quoi la belle-mère ne devrait plus nous être imposé après un décès, sauf accord contraire bien entendu. La mère d’Elliot est une harpie et elle s’impose régulièrement dans la maison de Louisa avec ses réflexions acerbes. Quelle horreur !! La souffrance due à la perte de son fils ne justifie pas tout.
Ccl : Dinah Jefferies nous offre à nouveau un très beau roman. Un récit qui nous transporte dans un cadre magnifique au coté d’une femme attachante et d’une force qui impose le respect. Une histoire prenante et riche en émotions.
Un 4,25/5 sur l'échelle Goodreads
Lu du 22/07/2020 au 26/07/2020
Un énorme merci à Stéphanie, aux Ladies et aux éditions Hauteville pour cette belle lecture.
Du même auteur (cliquez sur la couverture)